Vincent, Camp Climat Toulouse

Portrait de Vincent
Portrait de Vincent

Témoignage

« Je m’appelle Vincent, j’ai 23 ans, je suis étudiant dans l’ingénierie aérospatiale et engagé depuis à peu près un an dans le mouvement climat. J’étais engagé avec Extinction Rebellion Grenoble, avant de venir m’installer à Toulouse.

J’ai eu une vraie prise de conscience de l’urgence de la situation en lisant des articles, en regardant des reportages. Je me rendais compte à la fois que la situation est critique et que les décisions politiques sont largement insuffisantes, voire inexistantes. Sachant tout ça, je ne pouvais pas ne rien faire et je voyais ça comme un devoir de mettre mon énergie au service de la cause climatique.

Quand j’ai pris conscience de l’insuffisance de l’action politique, la désobéissance civile m’est apparue assez naturelle comme moyen d‘agir : c’est à nous de faire les choses. Je me suis engagé chez Extinction Rebellion sans pour autant être formé.

Ma venue au Camp Climat me permet d’être plus autonome, mieux formé, être un « meilleur activiste », plus polyvalent, avec des compétences dans l’organisation d’actions, l’animation d’un groupe, la connaissance des questions climatiques, policières, etc. Et puis j’ai pu rencontrer des camarades : être formé c’est bien, mais seul on ne fait pas grand-chose.

J’ai participé notamment aux formations « cohésion et tactique de groupe », « animer un collectif de manière horizontale, conviviale et efficace », « connaître et maîtrise les rapports avec les forces de l’ordre » et « coordonner une action de A à Z ».

Je retiens du Camp Climat que les formations, même si leur contenu est vraiment intéressant, restent insuffisantes parce que rien ne remplace la pratique. La meilleure manière d’apprendre, c’est de mener des actions, participer à des mouvements.

J’arrivais avec des attentes très fortes, car mon collectif n’a pas très bien fonctionné. J’attendais en quelque sorte des « solutions miracles » pour que ça fonctionne, et mes attentes étaient peut-être un peu fortes. »

Laurène, Camp Climat Hérault

Témoignage

« Laurene, 31 ans, je suis infirmière et nouvellement  engagée dans le milieu du militantisme. 

Participer au Camp Climat Hérault était pour moi une belle occasion d’apprendre et de partager avec des personnes de tous horizons sur des thématiques qui nous préoccupent tous et surtout nous concernent tous !

C’était aussi une opportunité de m’investir dans la préparation de ce camp, de pouvoir me rendre utile, et de rencontrer des personnes formidables.

Ce que je retiens de ce Camp Climat est une superbe expérience, des rencontres et des échanges enrichissants, et beaucoup de nouvelles connaissances.

J’en retiens également un collectif solidaire et accueillant, mais aussi solide face aux contraintes météorologiques et sanitaires ! 

J’ai ressenti beaucoup de bienveillance au sein de ce camp, de super moments de partage et d’entraide. 

Mais, surtout, j’en ressort avec une motivation et une détermination à toute épreuve dans la lutte pour le climat et la justice sociale ainsi que pour les actions prévues dès la rentrée ! »

Aurélien, Camp Climat Hérault

Crédit photo : Paul Amouroux

Témoignage

« Je m’appelle Aurélien Daloz et je suis 1er adjoint à la transition écologique de la commune de Montbazin dans l’Hérault qui a accueilli le camp climat régional du 28 au 30 août. Notre nouvelle équipe municipale s’engage aujourd’hui vers un nouveau modèle économique et social. Un modèle de développement soutenable qui renouvelle nos façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble pour répondre aux grands enjeux environnementaux, ceux du changement climatique, de la rareté des ressources, de la perte accélérée de la biodiversité et de la multiplication des risques sanitaires environnementaux en visant l’implication de chacun : des citoyens aux élus en passant par les associations. Accueillir le camp climat a donc été pour nous une évidence. De nombreux lieux ont ainsi été mis à disposition par la commune pour permettre aux 120 participants d’échanger, de débattre et de se former.

Engagé de longue date dans divers mouvements associatifs, ce camp climat a été pour moi mais aussi pour les autres membres de notre équipe l’opportunité de nous former sur différents sujets, notamment sur la monnaie locale, les énergies renouvelables, la résilience alimentaire, la démocratie contributive, etc.                                                      

J’ai également eu l’occasion de contribuer en intervenant lors d’un débat sur les municipalités en transition et lors d’une conférence intitulée « Biodiversité et climat : quelles interactions ? Comment agir ? » avec le CPIE Bassin de Thau. Nous avions également souhaité que les habitants du village puissent s’impliquer dans les ateliers, et ce fut un succès, notamment lors de l’atelier de réparation de vélo qui m’a aussi permis d’apprendre à entretenir le mien ! 

L’accueil du camp et de ses participants a permis de nombreux échanges et rencontres, malgré les gestes barrières impératifs et ces conditions particulières que nous connaissons tous désormais. De belles énergies se sont déployées et des liens se sont tissés pour mener des projets avec des acteurs locaux. Le week-end a aussi été émaillé par des relâchers d’oiseaux issus du Centre de sauvegarde de la faune sauvage de la LPO Hérault ; des moments toujours forts et symboliques. D’autant que, nous l’avons évoqué à plusieurs reprises, les enjeux de préservation de la biodiversité rejoignent ceux liés au changement climatique. Si je devais retenir une maxime de ces 3 jours, ce serait « Biodiversité et climat, même combat ! ». «