Témoignage
« Je m’appelle Vincent, j’ai 23 ans, je suis étudiant dans l’ingénierie aérospatiale et engagé depuis à peu près un an dans le mouvement climat. J’étais engagé avec Extinction Rebellion Grenoble, avant de venir m’installer à Toulouse.
J’ai eu une vraie prise de conscience de l’urgence de la situation en lisant des articles, en regardant des reportages. Je me rendais compte à la fois que la situation est critique et que les décisions politiques sont largement insuffisantes, voire inexistantes. Sachant tout ça, je ne pouvais pas ne rien faire et je voyais ça comme un devoir de mettre mon énergie au service de la cause climatique.
Quand j’ai pris conscience de l’insuffisance de l’action politique, la désobéissance civile m’est apparue assez naturelle comme moyen d‘agir : c’est à nous de faire les choses. Je me suis engagé chez Extinction Rebellion sans pour autant être formé.
Ma venue au Camp Climat me permet d’être plus autonome, mieux formé, être un « meilleur activiste », plus polyvalent, avec des compétences dans l’organisation d’actions, l’animation d’un groupe, la connaissance des questions climatiques, policières, etc. Et puis j’ai pu rencontrer des camarades : être formé c’est bien, mais seul on ne fait pas grand-chose.
J’ai participé notamment aux formations « cohésion et tactique de groupe », « animer un collectif de manière horizontale, conviviale et efficace », « connaître et maîtrise les rapports avec les forces de l’ordre » et « coordonner une action de A à Z ».
Je retiens du Camp Climat que les formations, même si leur contenu est vraiment intéressant, restent insuffisantes parce que rien ne remplace la pratique. La meilleure manière d’apprendre, c’est de mener des actions, participer à des mouvements.
J’arrivais avec des attentes très fortes, car mon collectif n’a pas très bien fonctionné. J’attendais en quelque sorte des « solutions miracles » pour que ça fonctionne, et mes attentes étaient peut-être un peu fortes. »