Oihan, Camp Climat Pays Basque Nord

Témoignage

« J’ai grandi entre ville et campagne au Pays Basque avant d’étudier le design puis travailler dans le commerce dans de grandes villes, en finissant par Paris.
Les paysages de campagne, montagne et nature en général m’ont dès le début accompagné, et arrivé dans de grandes villes ils m’ont terriblement manqué.
Pour lutter contre cette dissonance j’ai trouvé mon échappatoire avec Alternatiba et ANV-COP21 l’an dernier à travers des actions directes comme des projets de lobbying éco-citoyen sur Paris, l’équivalent du Pacte 2020 de Bizi.
De retour depuis moins d’un mois dans la région après avoir quitté cette métropole j’enviais de continuer le militantisme local et découvrir la branche Bizi, d’où ma présence à ce premier Camp Climat en Iparralde.

Les précédents Camps Climat m’ont souvent attirés pour leurs contenus et les objectifs de monter en compétences en tant que citoyen militant pour l’écologie, mais je n’ai jamais trouvé l’opportunité jusqu’ici d’y participer. Après avoir entendu que la saison des Camp Climat locaux commençait très bientôt, avec un lancement de départ donné par Bizi à Bayonne, ni une ni deux je me suis inscrit sur la presque totalité de la semaine.
Mon expérience sur Paris avec Alternatiba était plutôt globale, nationale et je voulais ici, enfin aborder des sujets de la terre de mon enfance.
Avec la crise de la Covid19, beaucoup de choses ont été remises en question personnellement, c’est pourquoi ce Camp Climat est aussi devenu une opportunité de dialoguer avec des personnes d’expériences et horizons très variés.

De cette semaine bien remplie, je suis content d’avoir pu d’une part abordé des sujets concrets, avec des ateliers participatifs tel celui sur la place Txapa le mardi, avec la question de l’habitat et urbanisme dans notre région, qui prouve encore les liens puissants entre le social et l’écologie. Ce fut d’autre part l’occasion d’interventions passionnantes et philosophiques. Au Ventilo le jeudi soir, on a par exemple reçu une conférence sur l’importance d’accorder le radicalisme aux moyens pragmatiques, pour faire progresser la vision commune d’un idéal. Dans le contexte de l’urgence climatique, cela devient également nécessaire et vital de s’accorder ces pauses réflectives, pour que la population rejoigne la multitude d’alternatives que nous promouvons ou mettons en place avec Bizi et les acteurs locaux. »