Amaury, Camp Climat Rhône & Saône

Crédit photo : Lucas Lemme, Black & White Production

Témoignage

« Je m’appelle Amaury j’ai 28 ans, ça fait 4 ans que je vis en Calade. J’ai rencontré Alternatiba Beaujolais Val de Saône pour la première fois lors d’une projection d’Irrintzina à mon cinéma préféré « les 400 coups ». Et quelques mois plus tard je suis allé assister à une plénière précédée d’une formation à l’action non-violente. Et c’était parti !

Mes études ont été consacrées à l’audiovisuel. J’y ai appris les règles pour créer du contenu audiovisuel mais aussi pour l’analyser. C’est là que j’ai compris à quel point les images attiraient l’oeil et pouvaient déformer la réalité à grande échelle. D’ailleurs, avec notre groupe local, à chaque marche climat on prévoit une petite action anti-pub pour masquer et re-décorer les nombreux panneaux publicitaires sur le parcours. (Au début les publicitaires n’étaient pas habitués à notre présence, certaines affiches sont restées collées plus d’une semaine c’était très plaisant.)

Je me suis inscrit au camp climat quand j’ai vu que c’était juste à côté de chez nous, j’ai trouvé ça formidable que ce soit local ! Je suis allé au montage pour aider les copains et copines à mettre tout en place, c’était tellement bien organisé qu’en une journée et demie TOUT le camp était monté et prêt à accueillir 100 militant·es, c’était très impressionnant.

Avec ma copine Lucille, on a participé à la fresque du climat. On a kiffé, et on l’a acheté pour le faire avec nos potes et leur montrer l’ampleur du défi de façon ludique. J’ai aussi participé à un atelier sur la gestion des émotions, parce que pendant une ANV, ça va parfois très vite : il y a des tensions qui se créent, et même si nos « anges gardiens » sont là pour apaiser le climat, il faut pouvoir gérer sans perdre la face.

J’ai pu rencontrer beaucoup de militant·es de la région, notamment dans les moments de bénévolat indispensables au fonctionnement autonome du camp climat. C’était génial de pouvoir échanger avec de nouvelles personnes sur des questions qui nous traversent tou·es, et parfois même de créer des liens forts.

Et puis je suis allé voir comment mener campagne sur la mobilité et contre la pollution de l’air. C’était stupéfiant de voir à quel point, quand les astres s’alignent, une campagne bien ficelée peux faire changer le cours des choses : l’anneau des sciences – gros projet inutile en banlieue Lyonnaise – a été abandonné par quasi tou·tes les candidat·es à la mairie de Lyon ! Notamment grâce aux travaux de synthèse d’études et d’informations publiques d’un groupe Alternatiba de Lyon. Ainsi qu’aux Actions Non-Violentes destinées à maintenir la pression et à forcer les candidat·es à prendre des positions claires à ce sujet. Grosse inspiration et espoirs pour le volet mobilités sur notre territoire !

Merci aux coordos qui ont préparé ce camp en amont et à tou·tes pour ce qu’on en a fait : un outil au service des millitant·es de la lutte climatique et sociale. A l’année prochaine ! »